L'histoire de Pale Shelter (1982) - Tears For Fears
La mélodie envoûtante, le message un peu triste, le son agréable de Kurt Smith... Tout le monde reconnaîtra ce morceau, car il a été un hit assez célèbre en son temps. "Pale Shelter" est une création mélancolique du groupe britannique Tears for Fears, dont nous allons parler aujourd'hui.
Créer une chanson
La composition aborde le thème de la déception dans les relations. À l'aube des années quatre-vingt-dix, dans les notes de la réédition de The Hurting, son auteur direct Roland Orzabal souligne :
"...Cet air est une sorte d'ode à l'amour. Et il me semble qu'il s'agit davantage de la relation entre les enfants et les parents qu'entre un garçon et une fille...".
"Pale Shelter" a été écrit par Orzabal et interprété par Kurt Smith en mars 1982. À l'époque, ce titre était leur deuxième single. Malheureusement, la version originale de "Pale Shelter" (You Don't Give Me Love...) n'a pas eu beaucoup de succès... Après sa sortie, la chanson n'a jamais figuré dans aucun Hit Parade. Cependant, elle a fini par entrer dans le Top 20 canadien ! Quant au Royaume-Uni natal, ce n'est que lors de sa réédition au milieu des années 80 que la chanson a obtenu la 73e place dans le Top Chart national.
La chanson a également été rééditée en 1983 comme troisième single (après "Mad World" et "Change") du premier LP The Hurting.
Comment se fait-il que Roland Orzabal ait écrit la composition et que Kurt Smith l'ait interprétée ? En fait, c'était une décision commune. Souvent, lorsqu'on se demandait "lequel des deux chanteurs allait chanter telle ou telle chanson", tout se résumait à un timbre de voix particulier. Dans une de ses interviews, Smith a dit :
"... Si c'était une chanson douce, je la chantais généralement. S'il s'agissait d'une chanson nécessitant une pression plus forte, c'était bien Roland ! Ma voix était toujours plus légère, plus mélancolique... Roland était plutôt un cri, une explosion ! Il exprime ses sentiments très bruyamment (rires de Smith) ! C'est la différence entre nos voix. Donc, même si "Humble Shelter" est une chanson pop, nous voulions la rendre plus mélancolique et plus douce, et c'est pourquoi nous avons choisi ma façon de sonner !".
Faits intéressants sur l'abri pâle
Le titre de la chanson est basé sur un dessin de 1941 de "Pale Shelter Scene" du sculpteur britannique Henry Moore ! Roland Orzabal a ensuite partagé :
"J'ai continué à jouer deux accords pendant des jours et des semaines, pendant des heures ! Et puis, un merveilleux matin, je me suis réveillée et j'ai chanté toute la mélodie, puis les paroles... Le lendemain, je feuilletais un livre d'art et je suis tombée sur un dessin d'Henry Moore intitulé "Pale Shelter Scene". Puis j'ai pensé : "Mon Dieu, le puzzle s'est assemblé !
En 2013, " Pale Shelter " a été très populaire auprès du célèbre magasin de vêtements H&M : la boutique a inclus le titre dans la promotion de sa nouvelle collection d'hiver !
En 2016, l'interprète canadien The Weeknd a utilisé le sample "Pale Shelter" dans sa chanson "Secrets".
Il est intéressant de noter que la version la plus populaire et la plus connue de la chanson aujourd'hui est le réenregistrement de 1983. Bien que les deux versions commencent avec le sample joué à l'envers, il y a une différence entre elles... La version originale contient des lignes supplémentaires, qui sont prononcées par Orzabal, alors que sur la version album elles sont remplacées par un court solo de piano. C'est cette version qui a été choisie comme troisième single du premier album The Hurting (1983). D'ailleurs, le disque a atteint la cinquième place du Top Chart britannique !
Clip vidéo
Quant à la vidéo, elle est magnifique... Le mini-film musical, constitué d'une série d'événements se déroulant en parallèle, a été tourné par Steve Barron en 1983 à Los Angeles. Les scènes avec le morceau de fer géant sur la piste de l'aéroport, qui dégage de la vapeur, et la fille et l'alligator vivant nageant paisiblement dans la même piscine sont particulièrement remarquables... Dans le dernier épisode, un avion en papier vole droit dans l'œil d'Orzabal ! En un mot - un travail intéressant qui n'est pas une honte à regarder !