Qui est KillASon ? En parlant du rappeur français prometteur
KillASon est un talentueux rappeur parisien qui, en plus de la musique, pratique la danse hip-hop ! En janvier 2016, KillASon a sorti son premier album The Rize. Il a été suivi par LP STW (2018), Supa Heroz (2019) et Wolf Tape (2021). La chaîne YouTube du musicien compte un peu plus de 12 000 abonnés : oui, KillASon ne fait pas encore partie de ces rappeurs qui brillent dans les charts et voient leurs vidéos exploser les tendances sur YouTube... Pourtant - il a déjà réussi à devenir une figure à part dans le paysage du hip-hop français. Et cela se traduit par plusieurs choses : ses textes, systématiquement interprétés en anglais, ses visuels, toujours très stylisés, et ses vidéos, qui sont désormais réalisées avec l'idée de créer un lien entre la musique et la danse, le cinéma et le monde de la mode...
Son mélange des genres lui permet d'affirmer davantage sa singularité ! Un débit impressionnant, une maîtrise impeccable de la danse - son travail est vraiment individuel... Peut-être n'est-il pas fait pour tout le monde ? Ou peut-être que peu de gens connaissent KillASon ? Quoi qu'il en soit, la personnalité de cette personne mérite de la publicité ! Alors : voici KillASon !
Une brève biographie de l'artiste
"Hoddest In My Town" - vous avez peut-être vu ce clip en noir et blanc sur les médias sociaux, avec une esthétique particulièrement léchée et un style presque hypnotique... C'est le premier single de l'album 2016 de The Rize. Dans une de ses interviews, KillASon a dit :
"Dans les vidéos de musique, je prends la tête..."
Pour commencer, Marcus Dossavi-Gourdeau a passé toute son enfance à Poitiers, où il a suivi avec intérêt les battles de hip-hop :
"Je suis arrivé à Poitiers à l'âge de trois ans et j'y suis resté jusqu'à mes 18 ans", explique Marcus. Mes parents m'ont emmené à des spectacles de hip-hop et, dès l'âge de huit ou neuf ans, j'étais actif dans les freestyles. En fait, j'ai commencé à rapper quand j'avais 14 ans..."
C'est à cet âge que Marcus a enregistré son premier titre. Il lui a fallu quelques années pour mûrir, et ce n'est qu'à l'été 2013 que le fan de rap est retourné en studio pour enregistrer les sept titres qui composent son premier EP....
"Je voulais me démarquer musicalement", dit Markus. En proposant quelque chose qui me ressemble, pas en copiant les idées des autres. J'essaie toujours de vivre et de travailler avec la qualité..."
Fils d'un chorégraphe et d'un ingénieur du son, Marcus a certainement été à bonne école ! Et aujourd'hui, on sent en lui un univers affirmé, prêt à s'épanouir et à se déployer dans toutes les directions... Aujourd'hui encore, ce jeune homme, qui a grandi à Poitiers et vit à Paris, montre l'appétit, la curiosité, l'assiduité et l'intelligence avec lesquels on crée de grands artistes. Écouter KillASon, c'est redécouvrir le hip-hop original. Et il ne s'agit pas de sa musique, qui est résolument tournée vers l'avenir, non. Il s'agit de sa curiosité débridée et de son immense soif d'expression, du multimédia et de son talent polyvalent. Markus a raconté ce qui suit à propos de ses premières émotions musicales :
"Ils remontent à mon tout jeune âge, quand j'avais 3 ans. J'ai des souvenirs très précis du hip-hop, de l'électro et du reggae. Mes parents sont des artistes et j'ai été immergé dans tout cela très tôt. Ma mère est une chorégraphe et mon beau-père est un musicien. Aujourd'hui, il est mon producteur artistique, mon conseiller et mon mentor, et ma mère est mon manager. C'est une affaire de famille..." (souriant d'une oreille à l'autre).
Quant aux performances en direct, KillASon souligne :
"Je ne supporte pas les artistes qui se contentent de jouer sur un phonogramme sur scène. Dans ces concerts, j'ai l'impression d'avoir été trompé ! Pour moi, un concert doit être un véritable échange : quelque chose de physique, comme la danse. C'est l'énergie que je veux trouver sur scène...".
À propos du premier album
Son premier album The Rize, sorti en janvier 2016 sur le label indépendant Fin de Siècle, est un ovni cosmique. Un disque sophistiqué de rap libéré, avec KillASon qui expérimente la pop et la musique électronique... Des thèmes et des personnages variés sont également exposés dans ce kaléidoscope délirant et faussement morose, qui ne ressemble à rien de connu. Néanmoins, on peut déceler ses liens de parenté avec Outkast, Tyler The Creator, Raury, Danny Brown ou Childish Gambino : il est aussi pour la liberté absolue de phrasé et pour la capacité à supporter de multiples personnalités !
The Rize est un premier CD serré et ambitieux, mais en même temps imparfait et maladroit (tant KillASon a voulu montrer toutes ses facettes et tous ses talents). Cependant, si le rappeur est encore à la recherche de lui-même, la singularité qu'il affiche est évidente. Derrière l'esquisse, il y a déjà beaucoup de potentiel...
Un dernier mot
KillASon est définitivement une personne très intéressante dans le monde de la musique rap. Le jeune musicien est très prometteur, et seul le temps nous dira ce qui se passera ensuite.
" Je suis vraiment dans les textes, j'essaie d'apporter quelque chose, de raconter des histoires... Je ne veux pas que ce soit toujours les mêmes thèmes et les mêmes fils conducteurs. Le Rize est un son assez égocentrique avec un twist, tandis que dans 'The Mind's Eye' je mélange les mondes du rêve et de l'amour, je parle de cette femme complexe aux multiples visages dont elle tombe amoureuse dans ses rêves... 'Black Crook' est l'histoire d'un sorcier maudit qui veut retrouver le cœur de son amante et créer la plus belle bague de l'univers, et se fait berner par le Diable..."
Que veut exactement transmettre KillASon au monde avec son travail ? Le musicien répond à cette question :
"Je voulais montrer que j'allais venir et qu'il faudrait faire avec moi (rires). C'est une exposition de toutes mes facettes, de tout ce que je peux faire. Soudain, c'était très diversifié, mais c'était nécessaire parce que je voulais que ma personnalité soit vraiment ouverte aux gens... Et je ne vais pas me cacher !".